Hausse des primes d’assurance moto : faut-il éviter certains modèles en occasion ?

Les primes d’assurance moto ne cessent d’augmenter, impactant directement le budget des motards. Si vous envisagez d’acheter une moto d’occasion, certains modèles pourraient vous coûter bien plus cher à assurer.

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Depuis plusieurs mois, les motards constatent une tendance inquiétante : la hausse continue des primes d’assurance moto. En cause ? Une augmentation du nombre de sinistres, des coûts de réparation en forte progression, et une vigilance accrue des assureurs vis-à-vis de certains modèles. Résultat : assurer sa moto, même d’occasion, peut désormais peser lourd sur le budget, surtout si l’on choisit un véhicule mal positionné sur le plan tarifaire.

Pour ceux qui envisagent d’acheter une moto d’occasion, la question devient stratégique : certains modèles sont-ils à éviter à cause de leur prime d’assurance moto trop élevée ? Faut-il privilégier certaines catégories de deux-roues pour rouler malin sans sacrifier le plaisir de conduite ?

Pourquoi les primes d’assurance moto augmentent-elles ?

L’augmentation des tarifs d’assurance moto n’est pas le fruit du hasard. Plusieurs facteurs convergent pour expliquer cette tendance haussière, et ils concernent aussi bien le marché du neuf que celui des motos d’occasion. Voici les principales raisons.

Une inflation généralisée dans le secteur de la moto

Comme dans de nombreux domaines, le secteur du deux-roues n’échappe pas à l’inflation. Les pièces détachées, souvent importées, voient leurs prix grimper. À cela s’ajoutent des coûts de main-d’œuvre en atelier en constante hausse. Pour les assureurs, cela signifie que chaque sinistre coûte plus cher à indemniser, ce qui se répercute directement sur les primes.

Une sinistralité en hausse, notamment chez les jeunes conducteurs

Les statistiques montrent une augmentation du nombre d’accidents impliquant des motos, en particulier dans certaines tranches d’âge et sur des modèles puissants. Les motos de moyenne à grosse cylindrée sont particulièrement touchées, notamment chez les jeunes permis A2. Les assureurs, considérant ces profils comme « à risques », adaptent leurs tarifs en conséquence.

Des vols toujours plus fréquents sur certains modèles

Certaines motos, très prisées sur le marché de l’occasion ou pour les pièces détachées, sont plus vulnérables au vol. C’est le cas notamment des scooters urbains et des roadsters populaires. Résultat : une prime d’assurance moto plus élevée pour ces modèles, même lorsqu’ils sont équipés de dispositifs antivol.

Des écarts de prix d’assurance moto selon la zone géographique

Les primes varient fortement selon la région. Un motard résidant en centre-ville, notamment en Île-de-France, paiera souvent bien plus cher qu’un conducteur en zone rurale, à modèle équivalent. Les zones urbaines présentent plus de risques de vol et d’accidents, ce qui alourdit la facture.

Une tendance à la prudence des assureurs

Face à un environnement économique incertain, les assureurs resserrent leurs critères de tarification. Les modèles autrefois considérés comme « accessibles » peuvent désormais être reclassés dans des segments plus onéreux à assurer, simplement en raison de leur historique ou de leur popularité auprès de certains profils jugés à risque.

Les catégories de motos les plus touchées

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Les sportives et hypersport : plaisir rime avec prime élevée

Les sportives restent les motos les plus coûteuses à assurer, même en occasion. Leur performance, leur potentiel en vitesse et leur utilisation parfois sur piste en font un risque élevé pour les assureurs.

Exemples concernés :

  • BMW S 1000 RR

  • Yamaha R6

  • Kawasaki ZX-6R

  • Honda CBR600RR

La BMW S 1000 RR, malgré ses aides électroniques, fait partie des sportives les plus puissantes du marché. Elle est donc logiquement classée parmi les motos à forte prime, surtout pour les jeunes conducteurs.

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Les roadsters de moyenne et grosse cylindrée : prisés mais coûteux

Les roadsters sont des best-sellers sur le marché de la moto d’occasion, mais certains modèles puissants sont surreprésentés dans les sinistres, notamment en usage urbain et périurbain.

Exemples concernés :

  • BMW F 900 R

  • Yamaha MT-09

  • Kawasaki Z900

  • KTM Duke 890

Le BMW F 900 R, avec ses 105 ch, reste un roadster équilibré mais considéré comme performant. Il attire un public large, parfois jeune, ce qui peut faire grimper les tarifs d’assurance moto.

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Les scooters et petites cylindrées : faux amis côté assurance

On pense souvent, à tort, que les petits scooters sont économiques à tous les niveaux. Mais leur taux de vol très élevé et leur usage en milieu urbain les rendent coûteux à assurer.

Exemples concernés :

  • BMW CE 04

  • Yamaha XMAX 125

  • Honda PCX 125

  • Piaggio Medley

Le BMW CE 04, scooter électrique au design futuriste, attire de plus en plus d’urbains… et de convoitises. Son prix élevé, combiné à un coût de réparation important en cas de chute ou de vol, entraîne des primes d’assurance moto particulièrement salées, même en occasion.

Quels modèles de motos d’occasion restent raisonnables à assurer ?

Toutes les motos ne subissent pas les hausses de la même manière. Certains modèles restent abordables à assurer, grâce à leur conception équilibrée, leur profil de conducteur type ou leur moindre taux de sinistres. Voici quelques motos d’occasion à privilégier pour contenir votre budget assurance moto sans sacrifier le plaisir de conduite.

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Les motos A2 fiables et sobres : un bon compromis

Ces motos sont idéales pour les jeunes permis ou les conducteurs urbains à la recherche d’un bon rapport performance/sécurité. Leur coût d’assurance reste modéré, même en tous risques.

Exemples recommandés :

  • BMW G 310 R

  • Honda CB500F

  • Suzuki SV650

  • KTM Duke 390

La BMW G 310 R est un excellent choix pour une première moto. Légère, maniable, et peu puissante, elle rassure les assureurs. En occasion, elle offre un excellent rapport prix/plaisir/coût d’usage.

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Les routières et trails mid-size : polyvalence et maîtrise

Ces motos sont parfaites pour ceux qui veulent rouler souvent, loin et en confort, sans exploser leur budget assurance. Elles sont généralement associées à des profils prudents, ce qui joue favorablement sur les primes.

Exemples recommandés :

  • BMW F 900 XR

  • Yamaha Tracer 7

  • Honda NC750X

  • Suzuki V-Strom 650

La BMW F 900 XR se positionne comme un trail routier moderne, confortable et dynamique, sans être radical. Son usage typé tourisme, sa tenue de route rassurante et son profil de conducteur souvent expérimenté en font une moto d’occasion particulièrement intéressante, aussi bien en termes de plaisir que d’assurance moto.

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Les motos néo-rétro et vintage : usage loisir, prime légère

Ces motos attirent des conducteurs au profil plus « loisir », souvent plus prudents. Leur assurance est donc généralement plus avantageuse, d’autant plus si vous roulez peu dans l’année.

Exemples recommandés :

  • BMW R nineT Pure

  • Yamaha XSR700

  • Royal Enfield Interceptor 650

  • Moto Guzzi V7

La BMW R nineT Pure, en version standard, combine charme rétro et motorisation moderne. Elle reste raisonnable à assurer, surtout si elle est déclarée pour un usage occasionnel ou loisir.

Nos conseils pour limiter votre prime d’assurance moto

Même si les prix montent, il est possible de réduire considérablement sa prime d’assurance moto, à condition d’anticiper son choix et d’adopter les bons réflexes. Voici quelques leviers efficaces à activer avant ou après l’achat de votre moto d’occasion.

Choisissez une moto adaptée à votre profil

Avant même de regarder le style ou la puissance, réfléchissez à votre usage réel et à votre profil conducteur.

  • Un jeune permis A2 paiera toujours moins cher pour une BMW G 310 R que pour une Z900.
  • Les assureurs tiennent compte de l’expérience, de l’âge, du type de permis et même du lieu de stationnement.

Astuce : une moto de moyenne cylindrée, sans antécédents de vol ou de sinistres fréquents, coûtera bien moins cher à assurer.

Comparez les devis avant l’achat

Ne vous limitez pas à votre assureur habituel.

  • Utilisez les comparateurs en ligne ou contactez directement plusieurs compagnies.
  • Demandez un devis pour plusieurs modèles de motos d’occasion que vous envisagez.
  • Pensez aussi à simuler différentes formules (tiers, tiers étendu, tous risques).

Cela peut faire varier la prime de plusieurs centaines d’euros par an, à véhicule équivalent.

Sécurisez votre moto au maximum

La protection contre le vol est un critère majeur pour les assureurs.

  • Optez pour un antivol homologué SRA, voire un tracker GPS.
  • Si possible, stationnez dans un garage fermé ou un box sécurisé.
  • Mentionnez ces éléments dans votre contrat pour bénéficier de remises.

Certaines assurances appliquent jusqu’à 15 % de réduction sur la prime en cas de double dispositif antivol.

Envisagez une formule adaptée à votre usage

Inutile de sur-assurer un deux-roues utilisé occasionnellement ou avec faible kilométrage.

  • Une formule au tiers avec options (vol, incendie, équipement) peut suffire pour une moto d’occasion peu exposée.
  • Pour les motos type néo-rétro ou de collection, certaines compagnies proposent des contrats spécifiques très compétitifs.

Exploitez votre historique conducteur

  • Si vous avez un bonus auto, certaines compagnies peuvent le transférer sur votre contrat moto.
  • Un coefficient de bonus/malus favorable est un argument à faire valoir, même en changeant d’assureur.
  • Pensez à demander une attestation d’expérience à votre ancien assureur.

L’augmentation des primes d’assurance moto est une réalité qui pèse de plus en plus dans le budget des motards, y compris ceux qui choisissent une moto d’occasion. Heureusement, en évitant certains modèles à la réputation « sinistrée » et en prenant le temps de comparer les offres, il est tout à fait possible de rouler en toute sérénité sans exploser son budget.

Le bon réflexe : bien définir son profil, cibler des modèles fiables, sécurisables, et anticiper les frais réels d’assurance moto dès la phase de recherche.