Malus écologique et taxe au poids : les véhicules d’occasion concernés dès 2026

À partir du 1er janvier 2026, le marché de l’occasion va connaître un tournant majeur : le malus écologique et la taxe au poids ne concerneront plus seulement les véhicules neufs. Les acheteurs devront être attentifs aux émissions et au gabarit de leur future voiture. Heureusement, certaines alternatives comme les citadines, les hybrides et les véhicules électriques d’occasion permettront d’échapper à ces surcoûts.

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Le marché de la voiture d’occasion s’apprête à vivre un tournant majeur. À partir du 1er janvier 2026, deux dispositifs fiscaux jusqu’ici réservés aux véhicules neufs – le malus écologique et la taxe au poids – s’appliqueront également aux voitures d’occasion. Une mesure qui risque de bouleverser les habitudes d’achat et de revente, en particulier pour les modèles les plus lourds ou les plus polluants. Entre hausse des prix, impact sur la cote de certains véhicules et nouvelles stratégies d’achat à envisager, les automobilistes devront redoubler de vigilance pour éviter de mauvaises surprises.

Qu’est-ce que le malus écologique ?

Le malus écologique est une taxe appliquée lors de l’immatriculation d’un véhicule, calculée en fonction de ses émissions de CO₂ par kilomètre. Plus une voiture rejette de dioxyde de carbone, plus la facture grimpe. En 2025, ce barème s’applique déjà aux modèles neufs, avec un seuil fixé à partir de 118 g/km de CO₂ et un montant pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros pour les véhicules les plus polluants.

La nouveauté, c’est que dès le 1er janvier 2026, ce malus sera étendu aux véhicules d’occasion. Concrètement, cela signifie que l’achat d’une voiture d’occasion fortement émettrice – comme certains SUV essence ou diesels puissants – sera soumis à une surtaxe au moment de l’immatriculation.

Pour les acheteurs, cette mesure pourrait représenter un surcoût non négligeable, modifiant l’attractivité de nombreux modèles du marché de seconde main. Pour les vendeurs, elle risque aussi de peser sur la valeur de revente des véhicules concernés.

La taxe au poids appliquée aux véhicules d’occasion

À côté du malus écologique, une autre mesure viendra impacter le marché de l’occasion : la taxe au poids. Mise en place depuis 2022 pour les voitures neuves, elle concerne les véhicules dont le poids dépasse 1 600 kg. Chaque kilo supplémentaire entraîne une taxation progressive, visant à décourager l’achat de modèles lourds et énergivores.

Dès 2026, cette taxe ne se limitera plus au neuf et sera également appliquée lors de l’immatriculation d’un véhicule d’occasion. Les principales voitures touchées sont les SUV familiaux, les grosses berlines ou encore certains monospaces, dont le gabarit dépasse largement le seuil fixé par la réglementation.

Barème simplifié de la taxe au poids (indicatif 2025 – susceptible d’évoluer)

Poids du véhiculeTaxe estiméeExemples de modèles concernés
Jusqu’à 1 600 kg0 €Citadines, berlines compactes
1 601 à 1 700 kg≈ 200 – 500 €SUV compacts, familiales
1 701 à 1 800 kg≈ 600 – 1 000 €SUV familiaux, grosses berlines
1 801 à 2 000 kg≈ 1 200 – 2 000 €Monospaces, SUV premium
+ de 2 000 kg> 2 000 €Gros 4×4, véhicules haut de gamme

⚠️ Ce tableau est une projection simplifiée basée sur le barème 2025. Le seuil et les montants exacts pourraient être révisés en 2026.

L’objectif affiché par l’État est clair : réduire la part de véhicules massifs, plus gourmands en énergie et générateurs de CO₂, au profit de modèles plus compacts et économes. Mais pour les automobilistes, cela se traduira surtout par un surcoût supplémentaire au moment de l’achat d’une voiture d’occasion lourde, venant s’ajouter au malus écologique.

En résumé, à partir de 2026, acquérir un SUV diesel de plus de 1,7 tonne pourrait coûter plusieurs centaines, voire milliers d’euros de plus qu’aujourd’hui, rien qu’en taxes.

Un double impact pour les acheteurs de voitures d’occasion

Avec l’arrivée simultanée du malus écologique et de la taxe au poids sur le marché de l’occasion en 2026, les acheteurs devront composer avec un double surcoût potentiel. Ces deux dispositifs peuvent en effet s’additionner, rendant certains modèles nettement moins attractifs qu’auparavant.

Exemple concret :

  • Un SUV diesel de 1,8 tonne, émettant environ 160 g/km de CO₂, sera concerné à la fois par le malus écologique (lié aux émissions) et par la taxe au poids (au-dessus du seuil de 1 600 kg). Résultat : une addition alourdie de plusieurs milliers d’euros au moment de l’immatriculation.
  • À l’inverse, une citadine essence type Renault Clio ou Peugeot 208, affichant moins de 110 g/km de CO₂ et un poids largement inférieur à 1 600 kg, ne subira aucune de ces deux taxes.

Exemple d’évolution avant / après 2026

ModèleAvant 2026 (occasion)Après 2026 (occasion)Écart estimé
SUV diesel – 1,8 t – 160 g/km15 000 € (prix d’achat net)15 000 € + 2 500 € de malus CO₂ + 1 000 € de taxe au poids = 18 500 €+ 3 500 €
Citadine essence – 1,1 t – 105 g/km9 000 € (prix d’achat net)9 000 € (aucune taxe)0 €

⚠️ Chiffres donnés à titre illustratif, basés sur le barème en vigueur pour les véhicules neufs en 2025. Le détail exact du calcul pour les occasions sera précisé d’ici 2026.

Cette situation risque d’avoir deux conséquences majeures sur le marché :

  • Une hausse des prix pour les véhicules lourds et polluants, qui deviendront plus difficiles à revendre.
  • Un regain d’intérêt pour les voitures compactes et propres, comme les citadines, hybrides et électriques, qui resteront exonérées de ces pénalités.

Autrement dit, le paysage de l’occasion pourrait être profondément remodelé, avec une demande qui s’oriente de plus en plus vers des modèles économiques, légers et faiblement émetteurs.

Comment échapper à ces taxes dès 2026 ?

Face au malus écologique et à la taxe au poids, tous les acheteurs de voitures d’occasion ne seront pas logés à la même enseigne. Certains modèles continueront d’échapper à ces pénalités et représenteront les meilleurs choix pour préserver son budget tout en respectant les nouvelles contraintes réglementaires.

Miser sur les citadines d’occasion

Les citadines d’occasion apparaissent comme les grandes gagnantes de cette réforme. Avec un poids bien inférieur au seuil des 1 600 kg et des émissions de CO₂ limitées, elles ne seront pas concernées par la taxe au poids ni par le malus écologique.
Exemples : Renault Clio, Peugeot 208, Toyota Yaris.

Se tourner vers l’hybride

Les voitures hybrides d’occasion combinent moteur thermique et moteur électrique pour réduire la consommation et les rejets de CO₂. Résultat : elles permettent d’éviter ou de limiter fortement le malus écologique, tout en restant en dessous du seuil de poids dans la majorité des cas.
Exemples : Toyota Auris Hybride, Hyundai Ioniq Hybride, Honda Jazz Hybride.

Opter pour l’électrique

Les véhicules électriques d’occasion sont totalement exonérés de malus écologique, puisqu’ils n’émettent pas de CO₂ à l’échappement. Leur poids, parfois élevé à cause des batteries, reste en général inférieur au seuil critique de 1 600 kg (sauf rares modèles haut de gamme). En prime, certains acheteurs peuvent encore bénéficier d’aides ou primes locales.
Exemples : Renault Zoe, Peugeot e-208, Tesla Model 3.

En résumé, pour éviter les mauvaises surprises à partir de 2026, il sera plus stratégique que jamais de s’orienter vers une citadine d’occasion, une voiture hybride d’occasion ou un véhicule électrique d’occasion.

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